Ce travail s’intéresse aux liens entre l’architecture, notre mode de vie occidental qu’il questionne et la préservation du climat. En effet, nous savons que nos manières de vivre sont responsables du dérèglement climatique. L’architecture étant une matérialisation de nos comportements, il apparaît urgent de réfléchir à une nouvelle architecture. En imaginant un scénario futur décarboné, j’offre un nouveau monde au projet pour se développer. Un monde sans pétrole, sans échanges internationaux, sans accès à une industrie à grand échelle, un monde plus petit dans lequel sobriété et autosuffisance sont de mise.
Ce nouveau monde prend place à Commeire, un petit village valaisan perché à 1500m d’altitude, baigné de soleil et entouré de nature. Ce lieu-refuge est une oasis dans le monde qui est décrit dans mon scénario. La vie avec les autres prend alors un nouveau sens et la collectivité devient primordiale. Une charte citoyenne est ratifiée afin d’organiser la vie en communauté. Les thèmes qui régissent cette constitution sont au nombre de 7 : habitat, ressources, autonomie alimentaire, les communs, l’éducation, les échanges et la mobilité. Un groupe de travail chargé de la gestion de l’habitat imagine alors une nouvelle manière de bâtir. En réhabilitant l’ancien, en s’implantant sur des murs existants ou encore en construisant de nouveaux édifices, l’architecture devient ordonnatrice du village et régit les interactions, les flux, le travail, la vie…L’architecture devient alors un catalyseur du changement. Bien que subi, cette transition est accompagnée par une architecture rationnelle et à la fois très adaptable et évolutive. Une « nouvelle architecture vernaculaire » naîtra de la fin de l’ère du pétrole. Devons-nous vraiment attendre pour la voir advenir ou devons-nous projeter cette opportunité gigantesque de bâtir un meilleur demain ?