Depuis la fin du XVIII siècle jusqu’à la récente pandémie du COVID, la grande ville est perçue comme le creuset de pathologies diverses, aussi bien physiques, morales que sociales. Milieu artificiel, favorisant la corruption des corps et des moeurs, la ville charrie avec elle un ensemble de représentations négatives, source d’une véritable urbaphobie. Mais de quoi la ville nous rend-elle malade et comment peut-on en guérir ? En revenant sur des peurs suscitées par la métropolisation des sociétés (ville contre-nature, globalisation des mobilités et des loisirs, emprise des technologies du numérique, etc.), l’objectif de ce cours est d’appréhender la ville comme un pharmakon, c’est-à-dire à la fois comme “poison” et comme “remède. Cette proposition philosophique invite à reconsidérer les interactions entre individus et milieux urbains. Elle questionne la manière dont, à chacune des grandes crises de croissance urbaine, les citadins ont développé de nouveaux registres d’expériences et de compétences sensibles pour s’adapter à des métropoles de plus en plus complexes.
La bibliographie est ici indicative. D’autres références seront fournies aux étudiant.e.s qui souhaitent prolonger leurs réflexions.
Cours frontaux, frontal participatif, séminaire