Dans une économie de l’attention hyper-saturée, les canaux offrant un espace critique se tarissent. La communication (auto)promotionnelle réduit peu à peu au silence les quelques voix qui chuchotent encore une réflexion autonome. Pourtant, celles-ci ne sauraient s’éteindre, car seule une critique informée, pertinente et audacieuse peut contribuer à renouveler l’architecture : en déconstruisant les mythologies qui façonnent les régimes de la construction, en promouvant les pratiques alternatives et créatrices qui parviennent à s’en émanciper. La critique patiente est exigeante : en architecture, jamais elle ne distingue les faits techniques, sociaux, culturels ou politiques. Ce cours-séminaire propose une introduction à l’écriture lente, fondée sur la documentation, la rencontre, l’expérience des lieux et l’échange de références, proches ou lointaines, afin de tendre un miroir critique à nos pairs.
– Lecture analytique d’un corpus d’articles.
– Introduction en groupe à la critique architecturale.
– Entretien d’acteurs concernés par la culture du bâti.
– Rédaction et édition d’un article formaté pour la presse professionnelle ou la grande presse.
Les étudiant·es, par groupes de 2 ou 3, se documentent sur un sujet, vont à la rencontre et s’entretiennent avec des acteurs concernés (habitants, investisseurs, architectes, etc.). À la fin du semestre, ils rendent un travail critique qui peut prendre différentes formes, selon l’objectif visé: article grande presse, article professionnel, entretien, mais aussi mini-exposition, débat public ou professionnel, podcast, etc.