Quelles relations pouvons-nous avoir avec les plantes et les animaux en ville ? Cette question se pose aujourd’hui avec acuité mais non sans paradoxe. D’un côté, les citadins témoignent d’un désir croissant de « nature en ville » et d’une plus grande intégration de la biodiversité à travers l’établissement de corridors et de trames écologiques. D’un autre côté, l’urbanisation du monde conduit un certain nombres d’insectes indésirables et d’animaux sauvages à coloniser les villes, exposant leurs habitants à des risques sanitaires majeurs. L’accueil inconditionnel de tous les êtres vivants pas plus que leur rejet radical ne semble constituer un scenario viable pour l’avenir des villes. Par-delà l’opposition entre ville et nature, le séminaire interroge les formes de cohabitation entre les humains et le reste du vivant. Comment l’architecture peut-elle repenser ces relations qui rendent possible l’habitabilité de la Terre ? Non sur un nivellement ou une quête d’égalité absolue, mais sur une reconnaissance des diverses manières d’être vivant pour un meilleur partage de l’espace.
L’objectif de ce séminaire est d’étudier et discuter la notion d’écosystème urbain où cohabitent les humains et d’autres êtres vivants. Il permet de s’initier aux grands enjeux de l’éthique de l’environnement et de l’écologie urbaine ; d’expérimenter des façons d’accueillir le vivant dans les projets architecturaux et urbains ; de stimuler l’esprit d’équipe et la créativité.
Conférences, séminaires, travail individuel et en groupe, discussions et débats. Un travail préparatoire ainsi qu’un exercice final de synthèse seront demandés aux étudiants.