Le Valais est le lieu où j’ai grandi. Un lieu que je n’ai jamais autant apprécié depuis que je l’ai quitté.
Ce travail de Master dresse un portrait du canton du Valais. Un Valais perçu et vécu à travers le temps, le mouvement, les discours et les espaces. Ce portrait va révéler toute la problématique du phénomène du mitage, traduit ici par l’idée de la “ville grimpante”. Ce mitage auquel je vais donner une réponse à travers un projet qui parcourt le territoire de bas en haut. Un parcours qui remet en jeu le paysage par le biais d’un ancien tracé. Un tracé qui reconnecte les strates paysagères entre elles pour former un tout. Un tout indissociable qui concilie paysage et bâti, tradition et modernité.
« Là-bas, le Rhône naît du glacier : voilà d’abord son origine. C’est cette grande vallée pierreuse, avec un versant privé de sa chair sous une peau peinte et repeinte, cuite et recuite par le soleil, où si souvent on s’est tenu, à l’ombre de l’un ou l’autre de ces pins qu’il y a, l’ombrelle des branches mal ouverte et un peu de travers, en peinture vert foncé sur une peinture bleu foncé ; et l’on a contemplé de là, dans le fond de cette vallée, quand il coulait encore blanc comme sont les eaux du glacier qui sont des eaux comme du lait. »
Chant de notre Rhône,
Charles Ferdinand Ramuz, 1920.