Nous travaillerons sur Berlin qui est la Groszstadt par excellence, une métropole industrielle, politique et culturelle complexe. Fortement imprégnée par les idéologies qui l’ont façonnée, sa constitution, sa destruction puis sa division ont cristallisé des idéalités qui apparaissent, avec du recul et paradoxalement, assez semblables dans leur expression bâtie. La radicalité des expériences urbaines sont autant de leçons qui, prises dans leurs multiples imbrications, peuvent préfigurer la ville idéale du XXIe siècle, une ville faite de simultanéités : fortement hiérarchisée, fragmentaire, dense, étendue et verte, ouvrière, bourgeoise, culturelle, anticonformiste, capitaliste, solidaire, etc.. Nous nous attacherons à travailler sur une situation qui appartient à la grande structure urbaine dans sa hiérarchie originelle mais simultanément est constituée de fragments dont les étudiant-e-s devront identifier les origines et les caractéristiques spécifiques afin de considérer l’intervention dans ses diverses temporalités.
A travers les notions de densité et usages, l’atelier expérimente le projet urbain et architectural dans une situation réelle. Le travail évoluera autour de diverses approches de recherches typologiques et morphologiques, abordées selon un principe de liberté académique permettant de formuler des solutions contrastées dans un éventail le plus large possible. Une attention particulière sera portée à la résolution des questions liées à la définition des relations spatiales qui définissent les rapports entre public et privé, commun et individuel, entre habitat et aires de production (parcours, transition, seuils, spatialité), entre intérieur et extérieur. L’objectif du semestre est de permettre aux étudiants d’aborder le projet urbain à différentes échelles, urbaine et architecturale, de manière simultanée et chercher l’identité d’un lieu pour définir son potentiel.
Travail individuel ou en groupe, cours théoriques, visites, consultations individuelles ou en groupe, présentations intermédiaires.