Un village d’artisanes

La ville de Jhenaidah au Bangladesh se trouve à la séparation de la rivière Naboganga et s’étend tout le long de ses ramifications en différents villages. Le concept principal consiste en la redynamisation des villages et leur connexion avec le centre-ville par la rivière. Les interconnexions et le phasage sont les deux mots clés de la stratégie du projet. Ce dernier est élaboré en accord avec la notion de durabilité, au niveau de la construction et des matériaux mais aussi du cycle de vie, en sensibilisant la population à l’urgence alimentaire et en les initiant à l’expérimentation de la production personnelle, dans l’objectif d’une subsistance alimentaire autonome. Il ne s’agit pas de leur offrir un centre d’artisanats mais de leur apporter un soutien afin de compléter leur budget. Tous les habitants participent à un fond commun, à hauteur de leurs moyens et avec les ressources dont ils disposent (monnaie locale, troc d’animaux, de céréales, d’outils, etc).

Le projet prend la forme d’un centre d’artisanat et de formation pour les femmes des communautés rurales à revenus modestes. Afin de répondre à la demande des femmes au foyer travaillant à domicile dans les villages, des édifices dits « satellites » leur sont proposés. Ils leur permettraient alors de concilier travail et tâches ménagères sans les faire se déplacer. Des garderies tenues par des locaux leur donneraient la possibilité de s’investir pleinement dans leur artisanat. Une fois implanté un, puis deux, puis x nombre d’ateliers dans les régions rurales, un siège principal prendrait place dans le centre-ville, connecté aux villages grâce au réseau de la rivière déjà existant, et serait consacré à la reconnaissance des travaux d’artisanat mis en scène dans des espaces d’exposition, de vente et de formation.