Les alternatives pour la ville à l’échelle intermédiaire

Face à la complexité du contexte urbain actuel, la coopérative d’habitation offre une réponse plausible pour notre société à différentes échelles. Économiquement, le mode de financement de la coopérative et la non lucrativité des opérations permettent de soustraire de la spéculation un certain nombre de logements. Socialement, les coopératives de logements font face à plusieurs enjeux. Dans les coopératives participatives, les opérations qui en découlent promeuvent un outil de consultation pour le bien de la collectivité au détriment de l’individualisation. D’autre part, la volonté d’offrir un logement pour tous permet une grande mixité sociale qui participe à la richesse de ces ouvrages.

Architecturalement, les coopératives permettent d’offrir des solutions innovantes face au marché immobilier. Dans cette optique, l’innovation typologique permet la création de projets qui ont d’avantage de caractère et qui offrent une meilleure résistance aux changements futurs. La grande qualité des logements proposés par les coopératives pousse les investisseurs privés à aller au-delà d’une architecture pragmatique.

La ville de Monthey offre une situation intéressante dans l’expérimentation de cette nouvelle manière d’habiter dans le canton du Valais. La coopérative d’habitation a déjà fait ses preuves dans les grandes agglomérations helvétiques. L’extension de ce modèle aux villes à l’échelle intermédiaire offre une alternative face à la variété des enjeux à venir. Dans ce contexte, la coopérative peut participer activement à la mise en place de stratégies environnementales durables tout en mêlant les enjeux concernant la densification. Les programmes et la diversité des logements proposés seront autant d’éléments permettant d’inscrire durablement le projet dans cette urbanité à la recherche d’hypothèses nouvelles.