Aujourd’hui, les urgences se multiplient et mettent à l’épreuve les conditions de l’accueil des populations les plus précaires. Si chacun s’accorde sur le fait qu’il faut éviter les camps de transit qui stigmatisent les personnes sans abri et les migrants, la stratégie que le Canton de Genève devrait adopter n’a rien d’évident. Faut-il construire des centres d’hébergement temporaires en un minimum de temps et de moyens (matériaux industriels, structures gonflables ou modulaires facilement démontables, etc.) ou, à l’inverse, aller au-delà des besoins physiologiques (abri, nourriture) et construire de façon pérenne (matériaux biosourcés, circuits courts, réemploi, etc.) mais réversible ?
L’objectif de ce séminaire est d’étudier et discuter la notion d’accueil, d’urgence et de précarité, à la croisée d’enjeux spatiaux et sociaux. Il permet aux étudiant.e.s de mieux comprendre les problématiques migratoires à l’échelle urbaine ; d’expérimenter des façons d’accueillir les personnes vulnérables dans les projets architecturaux et urbains ; de stimuler l’esprit d’équipe et la créativité.
Le séminaire conjugue un cycle de conférences et un exercice de projet. Un travail préparatoire ainsi qu’un exercice final de synthèse seront demandés aux étudiant.e.s
Analyse des lieux existants par l’identification des enjeux contemporains (environnementaux, sociaux, économiques) liés aux conditions d’accueil des populations les plus précaires. Prise de contact avec les populations sous la forme d’interview.
Elaboration du contenu pédagogique : Pauline Dellacherie, Nicolas Rossier, Philippe Simay
Encadrement : Nicolas Rossier, Philippe Simay